Saur choisi pour gérer l’eau potable et l’assainissement de la partie française de l’île de Saint-Martin (Antilles)
Saur remporte les marchés d’eau potable et d’assainissement du nord de l’île de Saint-Martin et renforce sa présence dans les Antilles. Un beau succès, après ceux de Saint-Barthélemy et de la Guadeloupe, faisant de Saur un opérateur de premier plan dans la région.
La collectivité d’outre-mer de Saint-Martin choisit de réunir ses 3 délégations de service public (DSP) préexistantes et de confier ce nouveau service de l’eau à Saur pour une durée de dix ans, avec une prise d’effet au 1er décembre 2018. Le service concernera 15 000 abonnés, soit une population totale de 35 000 consommateurs.
Cette île de 53 km² est réputée sèche, ne disposant pas de cours d’eau qui permettrait une captation aisée de la ressource. Les nappes phréatiques ne font pas l’objet d’une exploitation et la ressource en eau potable est donc aujourd’hui assumée par le dessalement de l’eau de mer. Les risques climatiques imposent également une prise en considération profonde pour que le service public de l’eau soit une réalité résiliente.
Une offre innovante
Grace à une offre innovante, Saur a su convaincre la collectivité de lui confier ses services d’eau et d’assainissement, gérés auparavant par un autre opérateur. Saur a structuré son offre autour d’engagements ambitieux :
• La performance hydraulique des réseaux. Le rendement de réseau s’établit à 56,7 % en 2017, contre 63,5 % en 2016, soit une dégradation qui fait que près d’un litre produit sur deux ne parvient pas au robinet du consommateur et n’est donc pas facturé. Saur, au travers d’un programme ambitieux de réduction des fuites et de renouvellement comme il a pu le mener sur Saint-Barthélemy, s’engage à gagner plus de 20 points de rendement d’ici la fin du contrat, pour un objectif à 79,6 % en 2028.
• La performance des stations de traitement. Saur a proposé un diagnostic complet de l’usine de dessalement de Galisbay (5 000 m3/j), durement touchée par l’ouragan Irma en septembre 2017, et des améliorations techniques importantes. Pour l’assainissement, Saur a proposé un pilotage centralisé et optimisé du fonctionnement des six stations d’épuration, toutes situées sur le littoral, quatre ayant été endommagées par Irma et deux détruites (Oyster Pond et Quartier d’Orléans). La nouvelle station de Quartier d’Orléans (18 000 p.e) devrait être inaugurée au début de l’année 2019, de même que celle de Friar’s Bay qui sera intégralement remplacée. Une attention toute particulière sera apportée à la qualité des rejets en mer de l’eau épurée traitée.
• La performance en relation client. Saur s’est engagé sur une remise à plat de la gestion des 15 000 abonnés en eau potable et 10 000 en assainissement et de l’inventaire patrimonial. 7 des 31 collaborateurs seront dédiés à la relation client au sein d’un point d’accueil situé sur l’île. Un travail significatif sera conduit sur la gestion des impayés, qui s’élèvent aujourd’hui à 20 % et qui grèvent la rentabilité du service avec l’objectif de les ramener à 5 % en 2028. Pour cela, Saur mettra l’accent sur les dispositifs d’aide aux familles rencontrant des difficultés financières (dispositif de tarification sociale Pass’Eau). Saur fiabilisera le recouvrement, facilitera les moyens de paiement notamment via les commerces de proximité en relais. La mise en place de la radiorelève des compteurs d’ici fin 2019 conduira à faire une facturation au réel (1 relève mensuelle et 4 factures annuelles), et non plus estimée, et plus fréquente notamment pour répondre aux besoins des résidences hôtelières.
En parallèle, Saur s’est engagé à favoriser l’emploi local pour les postes techniques et administratifs à venir et à faire travailler les prestataires Saint-Martinois (sous-traitance, structures associatives et d’insertion…).
Pour Louis-Roch Burgard, président exécutif de Saur : « Sur ce territoire encore meurtri par le passage de l’ouragan, nos équipes basées aux Antilles se sont remarquablement mobilisées pour répondre aux attentes de la collectivité et de ses habitants. Cela montre notre capacité à gérer les crises, à faire des offres sur-mesure, mais également à apporter, dans la durée, une même qualité de service quels que soient le territoire et ses spécificités ».
Saint-Martin : le service de l’eau et de l’assainissement en quelques chiffres
Eau : 1 usine de production (dessalement) de capacité 9 000 m3 /jour, 6 réservoirs, pour une capacité de stockage de 16 000 m3, 6 postes de relevage et stations de surpression, 141 km de réseau et 55 km de branchements, 15 000 abonnés, 1,3 million de m3 vendus.
Assainissement : 68 km de réseau dont 49 km de réseau gravitaire séparatif et 19 km de refoulement, 29 postes de relevage, 6 stations d’épuration, 10 000 abonnés, 960 000 m3 traités, 4 000 installations d’assainissement non collectif (ANC).