La plupart des défis que nous devons relever pour purifier notre eau sont traités dans les stations d’épuration ou les installations d’eau potable. Et si nous pouvions filtrer les eaux usées directement à la source ? C’est possible dans le cas de résidus médicaux, une situation malheureusement de plus en plus courante. Il existe une solution qui change la donne !
À mesure que la population mondiale croît et vieillit, la consommation de médicaments augmente également. Et une petite partie - mais néanmoins nocive - d’entre eux se retrouve dans notre eau. Même dans un petit pays comme les Pays-Bas, 190 tonnes de médicaments prescrits sont déversées dans les eaux de surface chaque année. Cela menace la qualité globale de l’eau, notre eau potable et notre santé : il a été prouvé que notre corps peut même développer une résistance aux antibiotiques à cause de tous les résidus que nous ingérons chaque jour par le biais de notre eau potable. Et la concentration de résidus médicaux dans l’environnement devrait augmenter considérablement à l’avenir. Quatre acteurs ont décidé d’unir leurs forces pour trouver une solution.
Synergie des technologies
En collaboration avec Van Remmen UV, une autorité néerlandaise chargée de l’eau et un hôpital néerlandais, notre filiale spécialisée dans le traitement des eaux industrielles, Nijhuis Saur Industries, a mené des recherches sur l’élimination des résidus médicaux nocifs dans l’eau. A l’issue d’un projet pilote de deux ans, un nouveau processus d’oxydation avancé (AOP), appelé MediOxi, combinant notre technologie Ozone et une solution UV de Van Remme, a démontré son efficacité.
MediOxi élimine 80 % des résidus médicaux
Au lieu d’utiliser l’application dans une station d’épuration, nous traitons l’eau directement sur le site de l’hôpital : là où les résidus médicaux entrent dans les eaux usées. Les micropolluants sont décomposés par les radicaux hydroxyles. Ozone est injecté dans les eaux usées de l’hôpital, où il réagit directement avec les produits pharmaceutiques. Ensuite, la lumière UV-C est appliquée, pour une décomposition secondaire des produits pharmaceutiques sensibles aux UV-C et une désinfection. Pour quel résultat ? L’élimination de pas moins de 80 % des résidus médicaux des eaux usées des hôpitaux. Grâce à cette approche « à la source », le flux de résidus médicaux dans la station d’épuration est inférieur de 6 % à ce qu’il serait sans cette approche, et les coûts peuvent être réduits.